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lundi 23 avril 2018

La fabuleuse histoire des astres qui lapident les démons citée dans le Coran خرافة رجم الشياطين المذكورة في القرآن

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Les références utilisées dans cet article sont disponibles ici :

- L'Avesta, livre sacré du Zoroastrisme, traduit en Français

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Selon le lexique arabe "Lissan al-Arab" d'ibn Mandhûr (9e siècle), les
"shouhub (météorites) sont les sept étoiles connues sous le nom de "dararri"
لسان العرب: الشهب : النجوم السبعة المعروفة بالدراري 

Les étoiles qui lapident les démons dans la religion islamique

Le mot le plus approprié qui décrit les "étoiles" mentionnées dans le Coran serait "astres" ou "objets célestes". En effet, selon les exégèses coraniques et les premiers lexiques de la langue arabe du 9e siècle, les mots étoiles "noujoum" نجوم, planètes "kawakib" كَوَاكِبِ, météoroïdes "shouhoub" شُهُب ou bien constellations "bourouj" بروج signifient tous "étoiles". 

Le Coran nous apprend qu'après avoir créé la terre et les cieux, Dieu embellit le "ciel le plus proche" avec les "étoiles" et leur donna une mission d'en être les gardiens redoutables pour chasser tout démon qui s'aventurerait dans ce ciel pour entendre la révélation coranique (Cf versets 72:8-9, 37:6-10, 15:16-18, 5-67) :

سورة الملك 5:67
وَلَقَدْ زَيَّنَّا السَّمَاءَ الدُّنْيَا بِمَصَابِيحَ وَجَعَلْنَاهَا رُجُومًا لِّلشَّيَاطِينِ
Sourate al-Mulk 67:5 
5. "Nous avons embelli le ciel le plus proche avec des lampes [des étoiles] dont Nous avons fait des projectiles pour lapider les démons..."

سورة الصافات 6 -10 :37
إِنَّا زَيَّنَّا السَّمَاءَ الدُّنْيَا بِزِينَةٍ الْكَوَاكِبِ (6)وَحِفْظًا مِّن كُلِّ شَيْطَانٍ مَّارِدٍ (7) لَّا يَسَّمَّعُونَ إِلَى الْمَلَإِ الْأَعْلَىٰ وَيُقْذَفُونَ مِن كُلِّ جَانِبٍ (8) دُحُورًا وَلَهُمْ عَذَابٌ وَاصِبٌ (9) إِلَّا مَنْ خَطِفَ الْخَطْفَةَ فَأَتْبَعَهُ شِهَابٌ ثَاقِبٌ (10)
Sourate a-Saffat 37:6 :
6. "Nous avons décoré le ciel le plus proche du décor des "planète / étoiles", 7. afin de le protéger contre tout diable rebelle. 8. Ils ne pourront être à l’écoute des dignitaires suprêmes [les Anges]; car ils seront harcelés de tout côté, 9. et refoulés. Et ils auront un châtiment perpétuel.10. Sauf celui qui saisit au vol quelque [information]; il est alors pourchassé par une « étoile / météorite » perçante."

سورة الحجر 18:15
وَلَقَدْ جَعَلْنَا فِي السَّمَاءِ بُرُوجًا وَزَيَّنَّاهَا لِلنَّاظِرِينَ (16) وَحَفِظْنَاهَا مِن كُلِّ شَيْطَانٍ رَّجِيمٍ (17) إِلَّا مَنِ اسْتَرَقَ السَّمْعَ فَأَتْبَعَهُ شِهَابٌ مُّبِينٌ (18
Sourate al-Hijr 15:16-18
16. "Certes Nous avons placé dans le ciel des "étoiles / constellations" et Nous l’avons embelli pour ceux qui regardent. 17. Et Nous l’avons protégé contre tout diable banni. 18. A moins que l’un d’eux parvienne subrepticement à écouter, une flamme brillante alors le poursuivait."

سورة الجن 9 - 8 : 72
وَأَنَّا لَمَسْنَا السَّمَاءَ فَوَجَدْنَاهَا مُلِئَتْ حَرَسًا شَدِيدًا وَشُهُبًا (8) وَأَنَّا كُنَّا نَقْعُدُ مِنْهَا مَقَاعِدَ لِلسَّمْعِ فَمَن يَسْتَمِعِ الْآنَ يَجِدْ لَهُ شِهَابًا رَّصَدًا (9
Sourate al-Jinn 72:8-9
8. "Nous avions frôlé le ciel et nous l’avions trouvé bien gardé avec pleins d’« étoiles » (météorites). 9. Nous y prenions place pour écouter. Mais quiconque prête l’oreille maintenant, trouve contre lui une flamme aux aguets."

Des étoiles qui lapident les démons dans la religion zoroastrienne (رجم الشياطين في الديانة الزرادشتية)

Malgré que la plus grande partie (plus ou moins les deux tiers) de l'Avesta, le livre sacré zoroastrien, ait été perdue dans les siècles postérieurs à la conquête arabo-musulmane de l'empire Persan du 7e siècle ap. J. -C, nous savons énormément de choses sur la culture populaire astrale de l'Iran ancien qui vient essentiellement de la littérature Avestique. En effet, les manuscrits ont été détruits une première fois lors de l'invasion de l'empereur macédonien Alexandre le Grand (3e siècle av. J. -C.) qui fit brûler la bibliothèque du palais de Persépolis et une seconde fois lors de l'invasion islamique ordonnée par le Calife Omar ibn al-Khattab (7e siècle ap. J. -C.). Malgré tout, l'équivalent d'un millier de pages sont parvenues jusqu'à nous.

Selon la tradition religieuse zoroastrienne, le soleil, la lune et les étoiles sont des êtres vénérés, certes à un niveau inférieur de celui du Dieu unique Ahura Mazda, mais ils sont des objets de vénération, auxquels est dédiée une littérature liturgique non négligeable dans les livres de l'Avesta. Le plus important de ces objets de vénération est l'étoile Sirius appelée Tistrya dans l'Avesta, et décrite comme étant le "chef et surveillant de tous les astres" (Source Tir-Yesht VIII). Tistrya est appelé الشعرى par les arabes et il est cité dans le Coran, (Cf sourate Najm53).
En lisant l'Avesta, nous apprenons que Tistrya a le titre de général d'une armée stellaire censée libérer les eaux de l’océan céleste Vourukasha et ainsi apporter de la pluie sur terre. Ceci se passe contre la volonté des "étoiles démons" qui sont porteuses de sécheresse. Comme dans le Coran, il n'y a dans l'Avesta aucune différenciation entre les étoiles et les planètes et encore moins entre les étoiles et les étoiles filantes ou météoroïdes. Et c'est le mouvement de ces étoiles filantes, observé par le prophète du zoroastrisme Zarathoustra زرادشت, qui lui a inspiré une sorte de guerre des étoiles, très romancée dans la mythologie zoroastrienne. Nous apprenons aussi que l'armée des étoiles porteuses de sécheresse est guidée par le génie Apaosha qui possède dans son armée des démons femelles appelées Pairikâs dont la principale est Dushyairya qui produit l'étiolement et la stérilité (Source, l'Avesta, P 43).

Voici quelques passages autour des étoiles qui chassent les démons avec les références trouvées dans la traduction française du livre d'Avesta réalisée au 19e siècle par l'orientaliste belge Charles de Harlez :
Livre d'Avesta traduit par l'orientaliste belge Charles de Harlez (1832 - 1899)

Tir-Yesht VIII-44, P 221
Tir-Yesht VIII-39-40, P 221
Tir-Yesht VIII- V.8.9, P 217
Tir-Yesht VIII- V.8.9, P 222


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dimanche 15 avril 2018

La fabuleuse histoire de "Sirat al Mustaqim" خرافة الصراط المستقيم

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Les références utilisées dans cet article sont disponibles ici :

- L'Avesta, livre sacré du Zoroastrisme, traduit en Français

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"Sirat al Mustaqim" dans le Coran et dans la Bible

Dans le Coran, l'expression "Sirat al Mustaqim" signifie le "droit chemin" que chaque croyant devra suivre de son vivant afin de rejoindre le Paradis. Ceci est attesté dans les multiples versets qui mentionnent le mot "Sirat" (صِرَاطَ) (Cf versets 1:7, 2:213, 3:51, 5:16, 6:87, 10:25, etc.). Voici un exemple :
سورة البقرة 213:2
"وَاللَّهُ يَهْدِي مَن يَشَاءُ إِلَىٰ صِرَاطٍ مُّسْتَقِيمٍ"
Sourate al Baqara 2:213
"Et Allah guide qui Il veut vers le droit chemin"

Dans la bible, on trouve la même expression avec la même signification d'un Dieu qui guide ou qui incite ses serviteurs à se tenir et à se maintenir sur le droit chemin. Voici un exemple :

Le Nouveau Testament, Seconde Épître de Saint Pierre :
"15: Après avoir quitté le droit chemin, ils se sont égarés en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor, qui aima le salaire de l'iniquité,"

Dans le Talmud, l'expression "droit chemin" est aussi mentionnée à de maintes reprises et quand on la traduit en arabe, on utilise la même expression coranique "صِرَاطٍ مُّسْتَقِيمٍ" ! 
Everyman's Talmud: The Major Teachings of the Rabbinic Sages, Abraham Cohen
التلمود, عرض شاملى للتلمود وتعاليم الحاخاميين
"Sirat al Mustaqim" dans la Sunna et dans la culture populaire musulmane

Se fondant sur les paroles du prophète, considérées authentiques par les savants musulmans, on apprend que, le jour du Jugement dernier, tous les humains vont traverser un pont, une passerelle, qui peut être comme une corde aussi fine qu'un cheveu, tendue au-dessus de l’enfer, appelée "Sirat al Mustaqim" (الصراط المستقيم). Après quoi, les uns, dont les péchés ont été supérieurs aux bienfaits, vont être dirigés vers l'Enfer et les autres iront au Paradis. Sur le Sirat al Mustaqim, la vitesse de passage est proportionnelle aux bonnes et mauvaises actions de chacun, il y aura les premiers, qui le traverseront tel l'éclair, les seconds, qui le traverseront comme passe le vent, d'autres encore ne pourront se déplacer qu'en rampant puisque leurs péchés se transformeront en poids sur leurs épaules...

Les hadiths du Sirat al Mustaqim

Le "Sirat al Mustaqim" dans le Zoroastrisme (الصراط المستقيم في الزرادشتية)

La quasi-majorité des musulmans croient en la représentation du "Sirat al Mustaqim" qui serait celle de la Sunna : une passerelle au dessus de l'Enfer, qui est considérée comme le passage obligé, le jour du Jugement dernier, de tous les humains dans leur voyage vers le Paradis. Mais l'origine de cette croyance n'est pas islamique. En effet, cette représentation prend sa source dans la mythologie Perse d'il y a 3500 ans, notamment dans le zoroastrisme avec le Pont de Cinvat (ou Cinwat, Chinvat, etc.) qui est un pont où les âmes sont départagées lors de la traversée et finissent soit au Paradis, soit en Enfer, soit au Purgatoire en face d'Ahura Mazda le dieu du prophète Zarathoustra.
Le pont de Cinvat est souvent mentionné dans les livres sacrés des zoroastriens et le texte le plus ancien qui en parle est le "Yaçna 46.10" qui fait partie des textes des Gathas, qui sont les plus anciens de l'Avesta, le livre sacré des zoroastriens. La strophe 10 du Yaçna  précise que Zarathoustra franchira le pont Cinvat « à la tête de ceux qui lui auront donné la meilleure chose de cette existence ou qu'il aura amenés à exalter le Dieu Ahura Mazda ». Le sort des autres, qui commettent de mauvaises actions, sera différent : au passage du pont Cinvat, ils « resteront des hôtes de la maison de la druj (Le Mensonge et ce tout ce qui est Faux pour les zoroastriens ».

Illustration du Pont Cinvat chez les zoroastriens
Voici quelques passages sur le pont Cinvat avec les références trouvées dans la traduction française du livre d'Avesta réalisée au 19e siècle par l'orientaliste belge Charles de Harlez :

Livre d'Avesta traduit par l'orientaliste belge Charles de Harlez (1832 - 1899)

XXI Yesht V-42 (P 564)

Yaçna LXX; XVI-71 (P 397)

Gathas XLVI 10-11 (P 353) 

Vendidad XIII; III 6-7-8 (P 137)


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mercredi 11 avril 2018

La fabuleuse histoire du mythe des sept cieux - خرافة السماوات السبع

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Les références utilisées dans cet article sont disponibles ici :

- Le Coran
- Le livre des secrets d'Hénoch ou Hénoch 2 
- Mesopotamian Cosmic Geography

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Les sept cieux dans la tradition islamique

On apprend dans le Coran qu'après avoir créé sept "Terres" (verset 65:12), Dieu s'adressa à une espèce de ciel primitif qui était encore sous forme de fumée (verset 41:11) et décréta d'en faire sept aussi (verset 41:12). Cette création de "cieux superposés" (verset 67:3) sous forme de "toit" (verset 21:32) et possédant des portes (verset 7:40) a duré deux jours avant que chaque ciel n'ait une mission particulière (verset 41:12). A la fin, Dieu décida de décorer le "ciel le plus proche de la Terre" avec des lampes (planètes et/ou étoiles) (versets 41:12; 37:6 et 67:5).

سورة الطلاق 12:65
اللَّهُ الَّذِي خَلَقَ سَبْعَ سَمَاوَاتٍ وَمِنَ الْأَرْضِ مِثْلَهُنَّ
Sourate a-Talaq 56:12 :
12. « Allah qui a créé sept cieux et autant de terres »

12-سورة فصلت 41: 11
ثُمَّ اسْتَوَىٰ إِلَى السَّمَاءِ وَهِيَ دُخَانٌ فَقَالَ لَهَا وَلِلْأَرْضِ ائْتِيَا طَوْعًا أَوْ كَرْهًا قَالَتَا أَتَيْنَا طَائِعِينَ (11
فَقَضَاهُنَّ سَبْعَ سَمَاوَاتٍ فِي يَوْمَيْنِ وَأَوْحَىٰ فِي كُلِّ سَمَاءٍ أَمْرَهَا ۚ وَزَيَّنَّا السَّمَاءَ الدُّنْيَا بِمَصَابِيحَ... (12
Sourate Foussilat 41:11-12 :
11. « Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée, et lui dit, ainsi qu'à la terre : "Venez tous
deux, bon gré, mal gré." Tous deux dirent : "Nous venons obéissants." »
12. « Il décréta d'en faire sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel sa fonction . Et Nous
avons décoré le ciel le plus proche de lampes [étoiles] et l'avons protégé....»

 سورة الأنبياء 32:21
وَجَعَلْنَا السَّمَاءَ سَقْفًا مَّحْفُوظًا ۖ وَهُمْ عَنْ آيَاتِهَا مُعْرِضُونَ (32
Sourate al-Anbiya'e 21:32 :
32. « Et Nous avons fait du ciel un toit protégé. Et cependant ils se détournent de ses merveilles. »

سورة الأعراف 40:7
...إِنَّ الَّذِينَ كَذَّبُوا بِآيَاتِنَا وَاسْتَكْبَرُوا عَنْهَا لَا تُفَتَّحُ لَهُمْ أَبْوَابُ السَّمَاءِ وَلَا يَدْخُلُونَ الْجَنَّةَ
Sourate al-Aaraf 7:40 :
40. « Pour ceux qui traitent de mensonges Nos enseignements et qui s’en écartent par orgueil, les portes du ciel ne leur seront pas ouvertes, et ils n’entreront (pas) au Paradis... »


سورة البقرة 29:2
"هُوَ الَّذِي خَلَقَ لَكُم مَّا فِي الْأَرْضِ جَمِيعًا ثُمَّ اسْتَوَىٰ إِلَى السَّمَاءِ فَسَوَّاهُنَّ سَبْعَ سَمَاوَاتٍ ۚ وَهُوَ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمٌ"
Sourate al-Baqara 2:29 :
29. « C'est Lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur la terre, puis Il a orienté Sa volonté vers le ciel et en fit sept cieux. Et Il est Omniscient. »

سورة الملك 3:67
"الَّذِي خَلَقَ سَبْعَ سَمَاوَاتٍ طِبَاقًا ۖ مَّا تَرَىٰ فِي خَلْقِ الرَّحْمَٰنِ مِن تَفَاوُتٍ"
Sourate al-Mulk 67:3
3. « Celui qui a créé sept cieux superposés sans que tu voies de disproportion en la création du Tout Miséricordieux »

سورة الملك 5:67
وَلَقَدْ زَيَّنَّا السَّمَاءَ الدُّنْيَا بِمَصَابِيحَ وَجَعَلْنَاهَا رُجُومًا لِّلشَّيَاطِينِ
Sourate al-Mulk 67:5 :
5. « Nous avons embelli le ciel le plus proche avec des lampes [des étoiles] dont Nous avons fait des projectiles pour lapider les démons... »

سورة الصافات 6:37
إِنَّا زَيَّنَّا السَّمَاءَ الدُّنْيَا بِزِينَةٍ الْكَوَاكِبِ (6
Sourate a-Saffat 37:6 :
6. « Nous avons décoré le ciel le plus proche avec les planètes (étoiles) »


La Cosmologie selon le Coran

Pourquoi sept cieux (l'origine du mythe) ?

Depuis des millénaires, les hommes scrutent le ciel, guettant le retour des saisons et les crues mais aussi cherchant à y lire leur avenir (après la mort) et à y comprendre leur passé (leur existence). En observant le ciel, ils voyaient une voûte céleste avec un nombre infini d'étoiles, plus au moins rayonnantes, mais ils voyaient aussi un nombre fini d'astres se déplaçant lentement dans le ciel.
Ces astres sont :

1. La Lune, 2. Mercure, 3. Venus, 4. Le Soleil, 5. Mars, 6. Jupiter, 7. Saturne

En effet, en raison de sa grande distance à la terre, à la limite de la visibilité, et à son déplacement apparent très lent, Uranus n'a été réellement découverte en tant que planète qu'après l'invention du télescope. Quant à Neptune, elle n'est pas du tout visible à l'œil nu et a été découverte d'abord par le calcul au 19e siècle en utilisant l'influence gravitationnelle qu'elle faisait sentir sur la trajectoire d'Uranus. Sa découverte a été confirmée par les astronomes en utilisant des télescopes très modernes de l'époque. 

Système géocentrique de l'astronome grec Ptolémée, mort en 168 ap. J. -C. 

C'est donc le MOUVEMENT de ces sept planètes (au sens ancien, le mot planète incluait le Soleil et la Lune) qui faisaient croire aux peuples anciens qu'il existait sept cieux au dessus de leurs têtes.

Les sept cieux dans la tradition judéo-chrétienne

Dans le Talmud
Selon le Talmud, chacun des sept cieux porte un nom spécifique et il est sous la responsabilité d'un ange de Dieu (Source : Encyclopédie Juive). Voici ces noms :

1. Vilon (וילון),        
2. Raki'a (רקיע),
3. Shehaqim (שחקים),
4. Zebul (זבול),
5. Ma'on (מעון),
6. Machon (מכון),
7. Araboth (ערבות),

Dans les livres apocryphes de l'Ancien Testament : le Livre des secrets d'Hénoch (2 Hénoch)
Le livre des secrets d'Hénoch (prophète Idriss en islam), appelé aussi "2 Hénoch", est un livre apocryphe de l'Ancien Testament écrit entre le 1er siècle av. J.-C. et le 1er siècle ap. J.-C. La première partie de ce livre est consacrée à l'ascension "enlèvement" du patriarche Hénoch décrite dans le livre de la Genèse 5,23-24. Et une description détaillée de cette ascension (qui ressemble beaucoup au voyage nocturne du prophète de l'islam) est donnée dans ce livre où deux anges de Dieu emmènent Hénoch (Idriss en islam), alors âgé de 365 ans, vers les sept cieux et les lui présentent un par un (Pages 1 à 6 du livre ).

L'ascension dans les sept cieux du patriarche Hénoch (prophète Idriss)
N.B. Un article plus détaillé sur les ascensions célestes des prophètes et des rois, notamment le voyage nocturne islamique, est consultable ICI

Dans les livres apocryphes de l'Ancien Testament : le Testament de Lévi
Le Testament de Lévi fait partie des Testaments des douze patriarches, qui relatent les discours et recommandations attribués au patriarches fils de Jacob. Comme pour le livre des secrets d'Hénoch, c'est un manuscrit apocryphe de l'ancien testament comprenant une prière de Lévi (un des fils de Jacob) et le récit de sa vision d'une ascension dans les sept cieux ! 
On apprend dans ce récit que le premier ciel est un séjour de "tristesse", étant donné qu'il est proche de la terre. Entre le premier et deuxième ciel, il y a de l'eau. Le deuxième ciel est un lieu où se trouvent le "feu", la "neige", le "cristal" ainsi que les "justes" qui attendent le jugement de Dieu. Dans le troisième ciel se trouvent les "bons et puissants" qui combattent les démons/méchants. Le quatrième ciel est réservé aux "saints". Le cinquième et le sixième ciel constituent la demeure des anges tandis que le septième ciel est réservé à Dieu, l’Eternel.

 

Dans le nouveau Testament
Il n'y a pas, dans le nouveau Testament, de récits explicites relatifs aux sept cieux. Néanmoins, dans le lettre de Saint Paul adressée à l'Église d'Éphèse (texte connu sous le nom de "Épître aux Éphésiens" et faisant partie du nouveau Testament), il est question d'une existence de paradis au troisième ciel (Source : 2 Corinthiens 12:2-4). Cela suppose, par conséquent, qu'il n'existe pas un seul "ciel" mais au moins trois !   



Les cosmologie dans la tradition de la Grèce antique

A partir du 7e siècle av. J. -C. les philosophes naturalistes grecs de l'école de Milet ont beaucoup fait avancer le savoir en général et la cosmologie en particulier. Ainsi, Anaximandre (-610, -546), considéré par certains comme étant le premier scientifique dans l'histoire de l'humanité, fut le premier à stipuler que la terre n'était pas plate mais plutôt ronde ! Quelques siècles plus tard, et pour expliquer les mouvements des astres, les savants grecs comme Eudoxe, Platon, Aristote, Hipparque et Ptolémée après eux, ont adopté un modèle géocentrique de l'univers selon lequel la Terre était une sphère placée au centre du monde. Autour d'elle, on trouvait une succession de sept sphères qui portaient chacune un corps céleste. Enfin, la dernière sphère était supposée porter les étoiles fixes. Ces sphères n'étaient pas figées mais en rotation.
C'est ce modèle qui sera considéré dans le milieu scientifique jusqu'à l'avènement de la révolution de Copernic au 16e siècle de notre ère. Dans les cultures populaires et religieuses, on continuait à croire en une terre plate, centre de la création, avec des cieux sous forme de voûte au dessus d'elle.  

Modèle géocentrique de Ptolémée

Les sept cieux dans la tradition de la Mésopotamie antique et dans l'art architectural moderne

En Mésopotamie antique
Bien avant les grecs, les Babyloniens et leurs prédécesseurs, les Sumériens, croyaient en une pluralité de cieux et de terres aussi. Cette croyance se retrouve dans les incantations sumériennes du 2e millénaire avant notre ère, qui se réfèrent à sept cieux et sept terres, liées sans doute à la chronologie de la création décrite dans la tablette babylonienne d'Enuma Elish. Notons que cette croyance aux sept terres se trouve aussi dans le Coran, notamment dans le verset Talaq 56:12.

"Mesopotamian Cosmic Geography", Wayne Horowitz, 1998 
Les sources sont disponibles ICI avec les photos et les références scientifiques des différentes tablettes mésopotamiennes (voir à partir de la page 401 du livre). 

Un autre point qu'il faut signaler est lié aux Ziggurat, qui sont les constructions mésopotamiennes qui avaient trois à sept étages. Ces constructions étaient une image des cieux et avaient une symbolique en tant que lien entre le monde des dieux et le monde des humains. La plus célèbre est la Ziggurat de Babylone qui était haute de sept étages (relatifs aux sept planètes citées plus haut) et qui avait inspiré le mythe biblique de la Tour de Babel.

Dans l'art architectural moderne
Dans la cadre d'un événement artistique organisé en 2015 à Sydney en Australie, architecturale iranienne, Shirin Abedinirad, s’est inspirée de la structure pyramidale des Ziggurat à sept étages pour construire la "Ziggurat Mirror". Elle a ainsi réussi à créer une union entre l’histoire ancienne et le monde actuel. Cette installation à sept niveaux (voir photo ci-dessous) représente les sept cieux mésopotamiens selon de Shirin Abedinirad sur son site internet.

La Ziggurat miroir à Sydney vue sous différents angles



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